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— Volo, gratia Dei adjuvante.

— Deo gratias. Que Dieu vous soit en aide. Puisque vous mettez votre confiance dans son secours, il vous est permis de faire votre profession d’oblat.

Durtal se releva et debout, devant l’autel, il lut à haute voix la charte de profession écrite sur parchemin et qui débutait par le « Pax » Bénédictin et la formule « In nomine Domini nostri Jesu Christi, Amen. »

Et il lisait, d’un ton mal assuré, le texte latin attestant l’offre qu’il consentait de lui-même au Dieu Tout-Puissant, à la bienheureuse Vierge Marie, au saint père Benoît pour le monastère du Val Des Saints, et promettant la conversion de ses mœurs suivant la règle du patriarche, s’y engageant en présence de Dieu et de tous les saints.

Quand ce fut terminé, le maître des cérémonies vint le chercher et ils montèrent en haut de l’autel et, là, à la place des evangiles, il posa sa charte et la signa d’une croix d’abord, puis de son nom et de ses prénoms laïques, enfin du nom monastique de frère Jean, qu’il devait porter.

Il redescendit, accompagné du cérémoniaire, les marches de l’autel, et tenant, de ses deux mains, le parchemin grand ouvert sur sa poitrine, il le présenta aux religieux debout dans les stalles ; et ils regardaient la signature et s’inclinaient.

Quand il eut fait ainsi le tour de l’oratoire, Dom d’Auberoche lui reprit la cédule qu’il enveloppa dans un corporal et remit sur l’autel.

Et Durtal s’agenouilla de nouveau, au-dessous de la dernière marche et les bras croisés en X, le front touchant presque cette marche, il prononça par trois fois,