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surtout par ceci, qu’en dehors même du désir de participer aux prières des moines, les oblats voulaient obtenir le droit de sépulture au cloître, après leur trépas.

Et les promesses des abbés à ces affiliés n’étaient pas vaines. La preuve est qu’au douzième siècle, entre les deux abbayes d’Admont et de Salzbourg, il fut convenu que dès que l’on aurait appris le décès d’un oblat dépendant de l’un ou de l’autre de ces couvents, on sonnerait le glas et on réciterait pour l’aide du défunt les six psaumes : Verba mea — Domine ne in furore — Dilexi — Credidi — De Profundis — Domine exaudi — puis l’oraison Dominicale, le verset « A porta inferi » et l’oraison « Absolve Domine » et cela pendant sept jours, consécutifs, sans préjudice d’une messe conventuelle et de six cierges brûlés pour le repos de son âme.

— Ah bien ! s’exclama M. Lampre, vous pouvez, sauf votre respect, vous taper, si vous vous imaginez que la congrégation de Solesmes reprendra en votre honneur ces us charitables d’antan !

Durtal rit.

— Nous n’en réclamons pas tant, n’est-ce pas, ma sœur l’oblate ?

— Pourquoi pas ? Cette coutume me semblerait à moi très naturelle ; mais avec tout cela, nous ne voyons pas bien quelles étaient, en dehors des taxes d’argent, les obligations de l’oblat.

— Elles ont varié suivant les monastères ; cependant une condition, sine qua non, figure sur toutes les cédules d’oblature, celle de l’obéissance.

— Et vous ne la formulez même point maintenant !