teintes inexactes, rappelait, en effet, les chambres garnies au mois, mais certains détails, d’abord la méticuleuse propreté de la pièce, les coussins de tapisserie posés sur le divan, les ronds de sparterie sous les chaises, un hortensia semblable à un chou-fleur peint, placé dans un cache-pot couvert d’une dentelle, évoquaient, d’autre part, l’intérieur futile et glacé d’une dévote.
Il n’y manquait alors qu’une cage à serins, des photographies dans des cadres de peluche, des coquillages et des pelotes.
Durtal en était là de ses réflexions quand l’abbé survint, lui tendit la main, tout en lui reprochant doucement son abandon.
Durtal s’excusa de son mieux, prétexta des occupations inaccoutumées, de longs ennuis.
— Et notre Bienheureuse Lydwine, qu’en faites-vous ?
— Ah ! Je n’ai même pas commencé sa vie ; je ne suis vraiment point dans un état d’âme qui me permette de l’aborder.
L’accent découragé de Durtal surprit le prêtre.
— Voyons, qu’est-ce qu’il y a ? puis-je vous être utile ?
— Je ne sais, Monsieur l’abbé ; j’ai un peu honte de vous entretenir de semblables misères ; et subitement, il se débonda, épandant, au hasard des mots, ses plaintes, avouant l’inconscience de sa conversion, ses débats avec sa chair, son respect humain, son éloignement des pratiques ecclésiales, son aversion pour tous les rites exigés, pour tous les jougs.
L’abbé l’écoutait sans broncher, le menton dans sa main.