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IX



Durtal voulut, aussitôt après la messe, visiter, une dernière fois, ces bois qu’il avait, tour à tour, si languissamment et si violemment battus. Il se promena d’abord dans la vieille allée de ces tilleuls dont les pâles émanations étaient vraiment pour son esprit ce que leurs feuilles infusées sont pour le corps, une sorte de panacée très faible, de sédatif bénin, très doux.

Puis il s’assit à leur ombre, sur un banc de pierre. En se penchant un peu, par les trous agités des branches, il apercevait la façade solennelle de l’abbaye, et, vis-à-vis d’elle, séparée par le potager, la gigantesque croix debout, devant ce plan liquide d’une basilique que simulait l’étang.

Il se leva, s’approcha de cette croix d’eau dont le ciel bleuissait le jus de chique et il contemplait le grand Christ de marbre blanc qui dominait toute la Trappe, semblait se dresser, en face d’elle, comme un rappel permanent