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dans le cloître et, vous, je vous rencontre sortant de l’auditoire ; il n’est pas dès lors nécessaire d’être bien malin pour deviner que le grand lavage vient d’avoir lieu !

— Mais, fit Durtal, le prieur que vous n’avez pu voir avec moi, puisqu’il était parti quand vous êtes entré, aurait pu accomplir une autre tâche.

— Non, car il n’était pas en scapulaire ; il avait la coule. Et comme il n’endosse cette robe que pour se rendre à l’église ou à confesse, j’étais bien certain, étant donnée cette heure-ci qui ne comporte aucun office, qu’il venait de l’auditoire. J’avançai encore que les trappistes n’étant pas confessés dans cette pièce, deux personnes seulement pouvaient s’y entretenir avec lui, vous ou moi.

— Vous m’en direz tant, répliqua Durtal, en riant.

Le Père Etienne les accosta sur ces entrefaites et Durtal lui réclama un chapelet.

— Mais je n’en ai pas, s’écria le moine.

— J’en possède plusieurs, fit M. Bruno, et je serai très heureux de vous en offrir un. Vous permettez, mon père…

Le moine acquiesça d’un signe.

— Alors si vous voulez bien m’accompagner, reprit l’oblat, en s’adressant à Durtal, je vous le remettrai, sans plus tarder.

Ils montèrent ensemble l’escalier et Durtal connut alors que M. Bruno demeurait dans une pièce située au fond d’un petit corridor, pas bien loin de la sienne.

Cette cellule était très simplement meublée d’un an-