Page:Huysmans - En route, Stock, 1896.djvu/243

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de laquelle était plaqué un crucifix, enfin par une table plantée vis-à-vis du lit, alors près de la fenêtre ; trois chaises de paille complétaient l’ameublement de cette chambre.

— Jamais je n’aurai assez d’eau pour me laver, se dit Durtal, en jaugeant le minuscule pot à l’eau qui mesurait bien la valeur d’une chopine ; puisque le P. Etienne se montre si obligeant, je vais lui demander une ration plus lourde.

Il vida sa valise, se déshabilla, substitua à sa chemise empesée une chemise de flanelle, aligna ses outils de toilette sur le lavabo, plia son linge dans l’armoire ; puis il s’assit, embrassa la cellule d’un regard et la jugea suffisamment confortable et surtout très propre.

Il alla ensuite vers la table sur laquelle étaient distribués une rame de papier écolier, un encrier et des plumes, fut reconnaissant de cette attention au moine qui savait sans doute, par la lettre de l’abbé Gévresin, qu’il faisait métier d’écrire, ouvrit deux volumes reliés en basane et les referma ; l’un était « l’Introduction à la vie dévote » de saint François de Sales, l’autre était intitulé « Manrèse » ou « les Exercices spirituels » d’Ignace de Loyola et il rangea ses livres à lui, sur la table.

Puis il prit, au hasard, une des pancartes imprimées qui traînait sur cette table et il lut :

exercices de la communauté pour les jours ordinaires — de paques à la croix de septembre

Lever à 2 heures,
Prime et messe à 5 heures 1/4,
Travail après le chapitre,
Fin du travail à 9 heures et intervalle,