Page:Huysmans - En rade.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mais là, ça ne presse pas tant le dormage que nous ne prenions une tasse de menthe ; — et la tante Norine remua le feu, grommelant : Il a donc le cul gelé, ce poêlon ? — pendant que le vieux tirait de l’armoire un paquet d’herbes.

— Y a rien de meilleur pour l’estomac, affirma-t-il en choisissant les feuilles ; mais les Parisiens firent la grimace lorsqu’ils goûtèrent cette tisane qui ressemblait à la rinçure d’un dentifrice.

Ils préférèrent le cognac que la tante apporta dans une bouteille à potion ; et, sur leurs instances, le père Antoine renfila ses galoches, alluma la lanterne et les reconduisit jusqu’au château.