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souffrait d’indicibles tortures par ces temps qui vous fondent la tête, vous trempent les mains, installent des bains de siège dans votre culotte. L’horreur des chemises remontant dans le dos, des cols mouillés, des flanelles moites, des pantalons collant aux genoux, des pieds gonflant dans la bottine, l’épuisement des sueurs coulant de la peau comme d’une gargoulette, perlant sous les cheveux, poissant les tempes, l’accablèrent.

Et tout aussitôt l’appétit cessa ; la pâture des interminables viandes mal masquées par d’insipides sauces, lui fit lever le cœur. Il fouilla le potager, chercha des épices. Il n’y en avait point, ni cerfeuil, ni thym, ni pimprenelle, ni laurier, pas même des gousses d’ail dont la crapuleuse odeur le dégoûtait pourtant ; rien, sinon quelques échalotes, mais leur goût brûlant et minéral, le rebuta. Il ne mangea plus et les défaillances d’estomac se montrèrent.

Il traîna par les chambres, cherchant un peu de fraîcheur, mais dans l’obscurité où il se calfeutra, sa tristesse devint insupportable. Il se promenait, allait dans les endroits les moins clos, mais alors la chaleur entrait, des bouches de calorifère lui soufflaient des trombes, des trombes empuanties par la moisissure des parquets, par le renfermé des pièces.