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les quatre chaises symétriquement rangées devant la table.

Il chaussa ses lunettes, s’assit près d’un flambeau de jeu et il tenta de déchiffrer un griffonnage écrit avec une encre aquatique, très claire, sur un papier très glacé, qui buvait par places.

Monsieur,

« J’ose prendre la liberté d’écrire à votre bon cœur, en vous suppliant de vouloir bien prendre part à ma situation. Depuis que Monsieur Ponsart est venu et a emporté les meubles, Sophie qui n’avait plus un endroit pour reposer sa tête a été recueillie chez moi, comme l’enfant de la maison ; et elle en était digne, Monsieur, par son bon cœur, bien que Monsieur Ponsart ne lui ait pas rendu la justice qu’elle croyait, mais tout le monde ne peut pas être louis d’or et plaire à tout le monde

— Quel style ! s’exclama le notaire. Mais sautons cet inutile verbiage et arrivons au fait ! Ah ! nous y voilà !

« Sophie a eu une fausse couche bien malheureuse ; elle était dans l’arrière-boutique où que je prépare mes petites affaires pour que la boutique où l’on entre soit toujours propre, quand elle été prise de douleurs  ; Madame Dauriatte…

— Qui est-ce, Madame Dauriatte ? demanda M. Lambois.