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FÉLICIEN ROPS

un turban de Turc, surmonté d’une liquide aigrette.

En même temps qu’il illustre la série de ces volumes parus : Partout et nulle part, S.L.N.D., À Eleuthéropolis ou à Lampsaque, et qu’il égayé par des préambules gravés les mornes proses de feu Delvau, M. Rops crée un type de femme que nous reverrons, repris et dérivé, dans son œuvre, ce type de la buveuse d’absinthe qui, désabrutie et à jeun, devient encore plus menaçante et plus vorace, avec sa face glacée et vide, canaille et dure, avec ses yeux limpides, au regard fixe et cruel des tribades, avec sa bouche un peu grande, fendue droite, son nez régulier et court.

Ce type de la loupeuse insatiable et cupide apparaît, modifié, dans plusieurs de ses planches ; pour en citer une, par exemple, dans « sa femme assise sur une fourrure, » qu’il n’inséra point dans le volume auquel elle était destinée : « Les Rimes de Joie, » de M. Théodore Hannon, un poète de talent, sombré, sans excuse de misère, à Bruxelles, dans le cloaque des revues de fin d’année et les nauséeuses ratatouilles de la basse presse.