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FÉLICIEN ROPS

peut citer ses eaux-fortes du « Parnasse satyrique : » l’une, où des envolées de minuscules femmes et de petites bacchantes grimpent après le rigide boute-joie d’un Terme dont la barbe de bouc s’évase d’allégresse, alors que, de ses yeux de bon père, il contemple l’une des femmes qui chevauche, éperdue, la cime de son formidable membre et qui tend les bras, crie, en se pâmant, grâce, tandis que ses compagnes se suspendent, hurlantes, aux sphères de ses pesantes outres ; l’autre, représentant la scène retournée : une troupe de petits ægypans qui montent à l’assaut d’une faunesse sans bras, couronnée de pampres, aux oreilles en pointes et aux seins lourds. Elle aussi, se délecte, sourit, maternelle et lascive, à ces petits chèvrepieds qui lui prennent la gorge, rampent sur son large ventre, fourragent la fosse de son nombril, se glissent comme en une chattière, dans la cosse entrebâillée du sexe. Mais l’une des oeuvres les plus ingénieuses, les plus véhémentes de cette série, c’est encore celle qui devance le petit volume des « Joyeusetés du Vidame de la Braguette, » du pauvre Glatigny.

Imaginez un bon raillard des Flandres assis,