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FÉLICIEN ROPS

quelles passent les ardents reflets des vices qui se croisent.

La femme grasse et jolie, avec sa tentation campagnarde de chairs saines, la femme au minois tout à la fois grave et fûté, à la peau joyeuse, qu’enlève si délibérément Rowlandson, apparaît dans ces planches, comme dans d’autres du même genre, où des hussards paillardent, où des moines culbutent des nonnes, où des musiciens, mi-nus, l’archet au vent, battant ainsi qu’un métronome, la mesure lubrique, soufflent, congestionnés, dans des instruments à pavillons de cuivre.

Mais, il faut bien le dire, si désirable qu’elle soit, la femme de Rowlandson est toute animale, sans complication de sens qui intéressent. Il a plus fait, en somme, la machine à forniquer, la bête sanitaire et solide, que la terrible faunesse de la Luxure. Ses hommes sont des butors, à reins de portefaix, ses filles sont des vivandières à croupes de limoniers ; ce sont des créatures parfois issues de Rubens et qui, pressées par le besoin, s’allègent. — Voilà tout.

Avec les Japonais, le point de vue change ; cette compréhension un peu vile de la chair dé-