Page:Huysmans - Certains, 1908.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
CERTAINS

lourdes, sans cette saveur aiguë que certaines priapées dégagent ; je ne m’y arrêterai donc pas. Je passerai aussi sous silence les gentillesses avariées du dernier siècle. Au fond, cette époque érotisa le meuble d’une façon charmante, aphrodisia l’industrie des tapissiers et des ébénistes, triompha dans les alentours de l’art, mais, dans le district même de la peinture, elle ne découvrit qu’une minauderie interlope, qu’un raffinement de cabinet de toilette, qu’un agaçant décor de bidet imprégné d’ambre. Laissant de côté les farfouilles peintes par les Fragonard et les Boucher, nous arriverions, si nous suivions la pente, aux séniles frivolités des Baudouin et des Carême qui firent du licencieux et du joli, qui deshonorèrent par la bassesse de leurs sous-entendus, par la petitesse de leur vision, le grand vice biblique qu’est la Luxure.

Négligeant aussi les ridicules scènes de la Vie Intime de Gavarni, les libertinages de Devéria, et les vignettes étriquées du doux Tassaert, je ne ferai halte que devant Rowlandson et les Japonais, avant de m’arrêter définitivement devant M. Rops dont je voudrais essayer de définir l’oeuvre.