fut l’entière révélation des idées ouvrières servies par le pinceau d’un vieux classique ; ce fut la définitive explosion de l’abdominale cervelle de ce gros mufle.
Je me remémorais ces lamentables antécédents, alors que les possesseurs des oeuvres de Millet les exposèrent sous les hangars recherchés du quai. L’expérience a-t-elle été déplorable ou propice ? les déboires attendus ont-ils été subis ? Millet est-il ce grand peintre qu’à l’heure actuelle toute la presse, à l’envi, prône ?
Non — si l’on considère la morne imposture de ses paysans travestis suivant l’immuable formule de La Bruyère et si l’on ne tient compte que de ses huiles, monocordes et coriaces, banales et rancies, fausses et frustes. Oui — jusqu’à un certain point, si l’on examine seulement deux ou trois de ses pastels.
Mais il faut l’affirmer tout d’abord, ses paysans sont, dans leur genre, aussi conventionnels, aussi fictifs que les Fadette, que les Champi, que tous les butors d’opéra-comique inventés par cette vieille danseuse de revue, par cette vieille filatrice d’idéal bêta qu’on nommait la Sand. Tandis qu’elle muait en d’incorporels