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CERTAINS

souci de la gloire boulevardière par un artiste vivant à l’écart des variables hourras des foules, est immense. Un catalogue rédigé par M. Ramiro énonce, en dehors des lithographies, plus de six cents pièces, mais leur détail ne nous susciterait pas des sensations différentes de celles que j’ai citées et qui semblent suffire pour se figurer quel est le tempérament particulier de M. Rops.

L’on pourrait, en somme, après quelques finales explications, résumer ainsi, je crois, l’appoint qu’il apporte à l’art :

Contrairement à ses confrères qui sont presque tous nés dans des étables et des sous-sols et dont l’instruction s’est faite dans les écoles communales et les beuglants, M. Rops, dispensé d’origines ouvrières ou paysannes et investi d’une éducation toute littéraire, est le seul qui, dans la plèbe des crayonnistes, soit apte à formuler les synthèses du frontispice dont il demeure l’unique maître, le seul surtout qui soit de taille à réaliser une œuvre dans laquelle se résume le passif de l’éternel Vice.

Initié, en ces matières, maintenant omises, par Baudelaire et par Barbey d’Aurévilly qui