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interdit par l’Église ; mais il n’eut bientôt plus à délibérer de ces boissons nourrissantes, car le médecin parvenait, peu à peu à dompter les vomissements et à lui faire avaler, par les voies ordinaires, un sirop de punch à la poudre de viande dont le vague arome de cacao plaisait à sa réelle bouche.

Des semaines s’écoulèrent, et l’estomac se décida à fonctionner ; à certains instants, des nausées revenaient encore, que la bière de gingembre et la potion antiémétique de Rivière arrivaient pourtant à réduire.

Enfin, peu à peu, les organes se restaurèrent ; aidées par les pepsines, les véritables viandes furent digérées ; les forces se rétablirent et des Esseintes put se tenir debout dans sa chambre et s’essayer à marcher, en s’appuyant sur une canne et en se soutenant aux coins des meubles ; au lieu de se réjouir de ce succès, il oublia ses souffrances défuntes, s’irrita de la longueur de la convalescence, et reprocha au médecin de le traîner ainsi à petits pas. Des essais infructueux ralentirent, il est vrai, la cure ; pas mieux que le quinquina, le fer, même mitigé par le laudanum, n’était accepte et l’on dut les remplacer par les arséniates, après quinze jours perdus en d’inutiles efforts, comme le constatait impatiemment des Esseintes.

Enfin, le moment échut où il put demeurer levé pendant des après-midi entières et se promener, sans aide, parmi ses pièces. Alors son cabinet de travail l’agaça ; des défauts auxquels l’habitude l’avait accoutumé lui