Page:Huysmans - A Rebours, Crès, 1922.djvu/107

Cette page a été validée par deux contributeurs.

lesquelles l’admiration de des Esseintes était sans borne, vivaient, sous ses yeux, pendues aux murailles de son cabinet de travail, sur des panneaux réservés entre les rayons des livres.

Mais là ne se bornaient point les achats de tableaux qu’il avait effectués dans le but de parer sa solitude.

Bien qu’il eût sacrifié tout le premier et unique étage de sa maison qu’il n’habitait personnellement pas, le rez-de-chaussée avait à lui seul nécessité des séries nombreuses de cadres pour habiller les murs.

Ce rez-de-chaussée était ainsi distribué :

Un cabinet de toilette, communiquant avec la chambre à coucher, occupait l’une des encoignures de la bâtisse ; de la chambre à coucher l’on passait dans la bibliothèque ; de la bibliothèque dans la salle à manger, qui formait l’autre encoignure.

Ces pièces, composant l’une des faces du logement, s’étendaient, en ligne droite, percées de fenêtres ouvertes sur la vallée d’Aunay.

L’autre face de l’habitation était constituée par quatre pièces exactement semblables, en tant que disposition, aux premières. Ainsi la cuisine faisait coude, correspondait à la salle à manger ; un grand vestibule, servant d’entrée au logis, à la bibliothèque ; une sorte de boudoir, à la chambre à coucher ; les privés dessinant un angle, au cabinet de toilette.

Toutes ces pièces prenaient jour du côté opposé à la vallée d’Aunay et regardaient la tour du Croy et Châtillon.