Page:Huyghens - Traité de la lumière, Gauthier-Villars, 1920.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.
31
TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.


Il reste donc à montrer qu’il n’y a point de difficultés en ceci ; et par la même raison l’on verra pourquoi toujours le rayon incident et le réfléchi sont dans un même plan perpendiculaire au plan réfléchissant. Je dis donc que l’onde A C, n’étant considérée que comme une ligne, ne produit point de lumière. Car un rayon visible de lumière,Figure 10 : Réflexion d’un faisceau lumineux.
Fig. 10.
quelque mince qu’il soit, a toujours quelque épaisseur ; et partant pour représenter l’onde dont le progrès fait ce rayon, il faut au lieu d’une ligne A C, mettre une figure plane, comme dans la figure suivante le cercle H C (Fig. 10), en supposant, comme on a fait, le point lumineux infiniment éloigné. Or il est aisé de voir, en suite de la précédente démonstration, que chaque petit endroit de cette onde H C, étant parvenu jusqu’au plan A B, et engendrant de là chacun son onde particulière, celles-ci auront toutes, lorsque C sera arrivé en B, un commun plan qui les touchera, savoir un cercle B N pareil à C H, et qui sera coupé par le milieu, et à angles droits, par le même plan qui coupe ainsi le cercle C H et l’ellipse A B.