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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.


sentées ici par des circonférences dont les demi-diamètres sont égaux aux K M, c’est-à-dire aux continuations des H K jusqu’à la droite B G parallèle à A C.

Mais toutes ces circonférences ont pour tangente commune la ligne droite B N, savoir la même qui de B est faite tangente du premier de ces cercles, dont A était le centre, et A N le demi-diamètre égal à B C, comme il est aisé de voir.

C’est donc la ligne B N (comprise entre B et le point N, où tombe la perpendiculaire du point A) qui est comme formée par toutes ces circonférences, et qui termine le mouvement qui s’est fait par la réflexion de l’onde A C ; et c’est aussi où ce mouvement se trouve en beaucoup plus grande quantité que partout ailleurs. C’est pourquoi, selon ce qui a été expliqué, B N est la propagation de l’onde A C dans le moment que son endroit C est arrivé en B. Car il n’y a point d’autre ligne qui comme B N soit tangente commune de tous les dits cercles, si ce n’est B G, au-dessous du plan A B ; laquelle B G serait la propagation de l’onde si le mouvement s’était pu étendre dans une matière homogène à celle qui est au-dessus du plan. Que si l’on veut voir comment l’onde A C est venue successivement en B N, l’on n’a qu’à tirer dans la même figure les droites K O parallèles à B N, et les droites K L parallèles à A C. Ainsi l’on verra que l’onde A C de droite est devenue brisée dans toutes les O K L successivement, et qu’elle est redevenue droite en N B.

Or il paraît d’ici que l’angle de réflexion se fait