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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.

Soit ensuite érigée sur A B la perpendiculaire B C, qui représentera une onde de lumière venant du point F infiniment distant, parce que nous avons supposé des rayons parallèles. Il faut donc que toutes les parties de cette onde B C arrivent en même temps au point L ; ou bien que toutes les parties d’une onde, émanée du point L, arrivent en même temps à la droite B C. Et pour cela il faut trouver, dans la ligne V G D, le point D, en sorte qu’ayant mené D C parallèle à A B, la somme de C D et 3/2 de D G et G L soit égale à 3/2 A B avec A L, ou bien, en ôtant d’un côté et d’autre G L qui est donnée, il faut que C D avec 3/2 de D G soit égale à une ligne donnée, qui est un problème encore plus aisé que celui de la construction précédente. Le point D, ainsi trouvé, sera un de ceux par là où la courbe doit passer, et la démonstration sera la même qu’auparavant. Par laquelle on prouvera que les ondes, qui viennent du point L, après avoir passé le verre K A K B, prendront la forme de lignes droites, comme B C, qui est la même chose que de dire que les rayons deviennent parallèles. D’où [il] s’ensuit réciproquement, que, tombant parallèles sur la surface K D B, ils s’assembleront au point L.

Soit encore donnée la surface A K (Fig. 69), telle qu’on voudra, faite par révolution sur l’axe A B, et l’épaisseur du milieu du verre A B. Soit aussi donné dans l’axe le point L derrière le verre, auquel point on suppose que tendent les rayons qui tombent sur la surface A K, et qu’il faille trouver la surface B D, qui, au sortir du verre, les détourne comme s’ils venaient du point F, qui est devant le verre.