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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.

se détache que des trois sphéroïdes de l’autre couche, desquels trois il n’y en a qu’un qui le touche par la surface aplatie, et les deux autres seulement par les bords. Et ce qui fait que les surfaces se séparent nettes et polies, c’est que si quelque sphéroïde de la couche voisine voulait en sortir pour s’attacher Figure 49 : Plans de clivage dans un cristal de spath d’Islande.
Fig. 49.
à celle qui se sépare, il faudrait qu’il se détachât des six autres sphéroïdes qui le tiennent serré, et dont les quatre le pressent par ces surfaces aplaties. Puis donc que tant les angles de notre cristal, que la manière dont il se fend, conviennent justement avec ce qui se remarque au composé de tels sphéroïdes, c’est une grande raison pour croire que ses particules sont formées et rangées de même.

Il y a même assez d’apparence que les prismes de ce cristal se font par la rupture des pyramides, puisque M. Bartholin rapporte qu’il s’en trouve parfois des morceaux de figure pyramidale triangulaire. Mais quand une masse ne serait composée qu’intérieurement de ces petits sphéroïdes ainsi entassés, quelque forme qu’elle eût par dehors, il