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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.

arrive non seulement dans cette disposition, mais aussi dans toutes celles où la section principale, de l’un et de l’autre morceau, se trouve dans un même plan, sans qu’il soit besoin que les deux surfaces qui se regardent soient parallèles. Or il est merveilleux pourquoi les rayons C E et D G (Fig. 47), venant de l’air sur le cristal inférieur, ne se partagent pas de même que le premier rayon A B. On dirait qu’il faut Figure 47 : Réfractions d’un rayon lumineux dans deux lames parallèles de spath d’Islande ; effet de la polarisation des premiers rayons réfractés sur la seconde série de réfractions.
Fig. 47.
que le rayon D G, en passant par le morceau de dessus, ait perdu ce qui est nécessaire pour émouvoir la matière qui sert à la réfraction irrégulière, et que C E ait pareillement perdu ce qu’il faut pour émouvoir la matière qui sert à la réfraction régulière, mais il y a encore autre chose qui renverse ce raisonnement. C’est que quand on dispose les deux cristaux en sorte, que les plans qui font les sections principales se coupent à angles droits, soit que les surfaces qui se regardent soient parallèles ou non,