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introduction.

conservé certains traits des cochons domestiques ou acquis quelque caractère nouveau imposé par les conditions dans lesquelles ils avaient à vivre[1]. » Des remarques analogues ont été faites sur le cheval, l’âne, le mouton et les oiseaux de basse-cour ; mais on comprend que nous devions renvoyer aux mémoires de MM. Roulin, Isid. Geoffroy, Prichard[2] et de Quatrefages pour leur description. Mentionnons encore les vues ingénieuses émises par Agassiz sur la distribution géographique des faunes dans leur rapport de similitude avec les différentes races d’hommes.

La Société d’anthropologie a consacré de longues séances, dans le cours de l’année 1865, à l’étude de l’action des milieux. Des faits nombreux, mais très-débattus, qui ont été produits dans ces débats, sur les pelones, les calongos, les niatas et les poulets à crête osseuse ; nous aurons l’occasion de revenir sur les modifications de l’homme dans les mêmes conditions. M. de Quatrefages avance que le serin des Canaries et le dindon ont subi en Europe des altérations qui portent sur la couleur, la taille, la huppe et le chant[3]. Mais c’est surtout parmi les plantes que

  1. Quatrefages, Unité de l’espèce humaine, p. 112.
  2. Prichard, Histoire naturelle de l’Homme. Paris, 1863.
  3. L’une des modifications organiques les plus curieuses paraissent celles qui sont dues à l’action des milieux et celle des axolotls relatée dans la note suivante, que nous devons à M. P. Fischer : « En janvier 1864, le Museum reçoit du Jardin d’acclimatation six axolotls provenant du Mexique. Ces individus vivent, dans l’eau ; ils portent, de chaque côté du cou, trois branchies qui sont relevées et abaissées de temps en temps par des muscles