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dans les sablières d’Eppelsheim ou aux mauvaises terres du Nebraska, ont suffi déjà pour révéler entre des formes qui semblaient très-distinctes, des liens étroits. Combien ces liens seront plus serrés, alors que notre science sera sortie de son berceau ! Paléontologistes d’un jour, nous balbutions à peine quelques mots de l’histoire du monde, et pourtant ce que nous savons indique de toutes parts des traits d’union. Peu à peu les découvertes conduisent à adopter la théorie de la filiation des espèces ; nous tendons vers elle comme vers la source où nous démêlerons le pourquoi de tant de ressemblance que nous apercevons entre les figures des vieux habitants de la terre. »


V

TRANSFORMATION DES TYPES ORGANIQUES


Nous touchons maintenant à la partie la plus difficultueuse de la doctrine que nous avons entrepris d’esquisser. Supposé reconnu que la série animale est réelle, et que dans la succession des temps les formes organiques apparaissent de plus en plus parfaites ; que les invertébrés, les poissons, les reptiles, les oiseaux, les mammifères, se sont succédé très-irrégulièrement, offrant dans chaque classe, à mesure que les millions d’années s’écoulaient, une subdivi-