Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.
52
introduction.

et, d’un autre côté, ceux qui devaient s’en nourrir seraient morts de faim, s’ils avaient, à leur tour, été créés plus tôt[1]. »

« Dans les couches les plus profondes, dit ailleurs le même professeur, apparaissent des animaux et des végétaux propres aux classes inférieures de chaque règne. Plus tard, le type le moins élevé des animaux vertébrés (les poissons) se montre dans le même moment sur différents points des mers d’Europe, un peu plus tard en Amérique… Bientôt naissent les reptiles avec des caractères mixtes rappelant ceux des poissons et des batraciens les plus inférieurs, et de nouveaux crustacés remplacent une famille tout entière, celle des trilobites qui avait dominé pendant un laps de temps énorme[2]. » À cette première période succède une époque de végétation prodigieuse ; puis une époque d’atonie ; puis encore, sous l’influence d’une nouvelle impulsion, des formes nouvelles se montrent, étrangères à celles qui jusque-là avaient paru ; viennent ensuite des mammifères didelphes, quelques rongeurs et enfin des mammifères placentaires de divers ordres. « Les quadrumanes, le type le plus élevé des animaux, ne tardent pas à suivre les carnassiers et les pachydermes, et sur les divers points de la terre, à sa surface comme dans

  1. D’Archiac, Cours de paléontologie, 1re année, IIe partie, page 40 ; Cf., pages 5 et 6.
  2. D’Archiac, Géologie et Paléontologie, p. 758.