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SÉRIE ANIMALE.

blance entre les forme transitoires de l’embryon humain et les formes permanentes des autres embryons. Mais il y a similitude à des périodes successives du développement entre les organisations embryonnaires des divers embranchements, classe, ordre, genre du règne animal, similitude qui va toujours s’affaiblissant, se morcelant pour ainsi dire à mesure que les formes organiques divergent vers la réalisation définitive du type qu’elles doivent reconstituer[1]. »

Ces citations, que nous pourrions multiplier, montrent que les faits d’analogie et d’états successifs analogues des embryons ne sont point contestés ; ils sont diversement interprétés ; c’est au lecteur à juger si leur classement sériaire, déterminé par les hommes les plus éminents, est suffisamment établi. Pour nous la question n’est pas douteuse. D’ailleurs, quand on envisage dans leur ensemble les phénomènes du développement, on ne peut manquer d’être frappé des analogies dans les procédés de formation, et l’on se rend mieux compte de la nature de la série embryonnaire. M. de Quatrefages a décrit, dans un style plein de mouvement et d’heureuses images, le tableau de l’activité des premiers moments de la vie : « Tous les jours, dit-il, d’heure en heure parfois, l’aspect de la scène change, et cette instabilité porte sur les parties les plus essentielles comme sur les plus accessoires.

  1. Longet, Traité de physiologie, ii, Génération, p. 254.