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LA VIE ORGANIQUE.

par la contractilité musculaire est en rapport avec la quantité de carbone consumée, exactement de la même façon que dans les machines. Mais il ne s’ensuit pas que l’on puisse expérimentalement convertir les forcer physiques en propriétés vitales ; ce sont plutôt celles-ci que se résoudraient partialement en forces inorganiques.

Avant donc de troubler l’ordre sériaire établi d’après la complication croissante des phénomènes, on est en droit d’exiger les démonstrations les plus rigoureuses. Nous ne résistons pas au plaisir de citer ici une page toute récente de M. le professeur Ch. Robin :

« L’homme faisant partie, avec les autres êtres organisés, des couches superficielles du globe, les lois d’après lesquelles s’accomplissent les phénomènes biologiques, depuis celles de la nutrition jusqu’à celles de l’innervation et de la réunion des hommes en groupes sociaux, n’ont rien de contradictoire avec les phénomènes généraux d’ordre cosmologique. Elles n’offrent aucunement l’opposition qu’on a longtemps admise entre elles avant qu’elles fussent connues ; elles sont seulement de moins en moins simples, de moins en moins générales, de plus en plus subordonnées les unes aux autres ; mais elles ne sont aucunement identifiables, il n’y a pas même une gradation ni une transition insensible des premières aux dernières. De plus, l’immanence à la matière tant brute qu’orga-