l’atmosphère différait de celle de nos jours, et qu’elle doit avoir perdu, depuis, de l’azote, du carbone et de l’oxygène, entrés immédiatement ou médiatement dans la composition des corps organisés et des roches… ; et, en effet, l’azote n’étant connu qu’à l’état gazeux ou combiné dans les corps organisés, on ne comprend pas sous quelle autre forme il pourrait avoir existé. On doit donc penser que c’est à l’atmosphère que l’organisme animal l’a emprunté… Quant au carbone, nous devons supposer également que tout ce qui est contenu dans l’anthracite, la houille, les lignites, les bitumes, la tourbe, etc., fixé ainsi par l’action des forces vitales, a dû être enlevé à l’atmosphère[1]… »
Sans poursuivre plus loin l’examen de ces questions savamment développées dans les ouvrages de Bronn et de M. d’Archiac, nous pouvons concevoir les premières traces de la vie organique et le moment géologique auquel elles se sont montrées. Mais sous quelles formes et d’où provenaient-elles ? Quelle fatalité les poussait ? Venaient-elles des forces cosmiques simples transformées, ou bien représentaient-elles un fait complètement nouveau ? Ce caractère de nouveauté n’était-il qu’apparent, et les germes des êtres vivants étaient-ils disséminés dans l’espace en dehors des conditions de leur existence terrestre, en sorte que ce
- ↑ D’Archiac, Paléontologie stratigraphique, 1re année. iie partie, p. 21.