Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/364

Cette page a été validée par deux contributeurs.
337
du congrès paléo-anthropologique.

(bos primigenius). Ces types ont servi aux quatre grandes divisions que nous avons déjà signalées (p.260), les âges du grand ours des cavernes, du mammouth, de l’éléphant et du rhinocéros, du renne et de l’aurochs.

Dans le magnifique ouvrage dont M. Ed. Lartet a entrepris la publication avec le concours du si regrettable H. Christy[1], la succession paléo-zoologique est établie dans le passage suivant que l’on nous saura gré de traduire ici :

« Géologiquement, un vaste gouffre sépare l’âge du renne de la période des alluvions quaternaires (drift period), quoique ce gouffre soit peut-être plus grand au point de vue géologique qu’au point de vue paléontologique ; mais, d’un autre côté, les faits paléontologiques et archéologiques nous démontrent que cet âge est plus ancien que les kjokkenmöddings du Danemark, les habitations lacustres de la Suisse, plus ancien, à plus forte raison, que l’ensemble des monuments appelés celtiques et des débris de kromlechs. En comparant sa faune avec celle de ces périodes, l’âge du renne se détermine donc ainsi qu’il suit :

« Dans les alluvions quaternaires (graviers des vallées), le mammouth, le rhinocéros, le cheval, le bœuf prédominent et le renne apparaît rarement. Dans les cavernes de la Dordogne, le renne domine, associé à d’abondants ossements de cheval et d’aurochs, et, exceptionnellement, de mammouth et d’hyène, mais sans aucun débris d’animaux domestiques, tels que le mouton, la chèvre et le chien.

« Dans les kjokkenmöddings danois, quoiqu’ils soient voisins des régions subarctiques, le renne est absent et la faune, plus ancienne cependant que celle de nos jours, indique la présence d’un animal domestique, le chien.

« On peut en dire autant des habitations lacustres de la

  1. Relliquiæ Aquitanicæ, Paris, 1866-68.