l’homme dans les temps préhistoriques, depuis les époques les plus reculées jusqu’à l’apparition du fer ?
Peut-on constater la succession, surtout dans l’Europe occidentale, de plusieurs races, et caractériser ces races ?
La première réunion eut lieu le samedi 17 août à deux heures, et fut consacrée à la séance d’inauguration, qui eut lieu, ainsi que les suivantes, dans le grand amphithéâtre de l’École de médecine. Le bureau et le conseil furent élus par les membres présents.
Le lendemain le congrès se réunit à l’Exposition universelle, où, sous la direction de plusieurs de ses membres, on examina en détail les belles collections préhistoriques contenues dans la galerie de l’histoire du travail.
La première salle française, désignée sous le nom de Gaule avant l’emploi des métaux, contient les instruments en silex taillé provenant de la vallée de la Somme, et principalement de Saint-Acheul, associés aux débris d’animaux d’espèces éteintes, le mammouth, l’éléphant antique et le rhinocéros laineux. Nous en donnons ici (fig. 68), d’après Lyell[1], le type principal qui porte le nom de sa provenance.
À ce même type se rapportent les silex taillés provenant de Vendôme (Loir-et-Cher), du grand Pressigny, de l’Yonne, du plateau de Pontlevoy, du Calvados ; parmi les silex de la Dordogne et de l’Allier on retrouve, avec d’autres formes, un grand nombre d’instruments d’un type analogue.
Les sablières de Clichy, de Levallois, de Neuilly, de Batignolles ont fourni à M. Reboux une belle collection de silex en lames dont il expose trois types, tandis que M. E. Martin montre une hache de Saint-Acheul associée à des débris d’éléphant et d’hippopotame provenant des
- ↑ Ch. Lyell, l’Ancienneté de l’homme prouvée par la géologie, trad. par Chaper. Paris, 1864, p. 118.