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sur quelques ossements humains fossiles.

grande échelle dans la série des mammifères. De nombreuses observations me conduisent à croire que nous devons répondre à cette question par l’affirmative. Les diagrammes de la figure 52 sont réduits d’après des diagrammes, soigneusement tracés, des sections de quatre crânes, dont deux arrondis et orthognathes, deux allongés et prognathes, pris longitudinalement et verticalement à travers le centre.

Les diagrammes des sections ont été recouvertes de telle façon, que les axes basiaires des crânes coïncident par leur extrémité antérieure et dans leur direction respective. Les déviations des autres parties du tracé, qui représentent l’intérieur des crânes seulement, nous donnent les différences de ces crânes, de l’un à l’autre, quand leurs axes sont considérés comme des lignes relativement fixes. Les contours noirs sont ceux d’un crâne d’Australien et d’un nègre. Les contours clairs sont ceux d’un crâne tartare qui est au musée du Collége royal des chirurgiens de Londres, et d’un crâne arrondi bien développé de race incertaine, qui est en ma possession, et qui provient d’un cimetière de Constantinople.

On voit, au premier coup d’œil sur ces derniers, que les crânes prognathes, au moins en ce qui concerne les mâchoires, diffèrent réellement des orthognathes à peu près de la même sorte, quoique à un moindre degré, que les crânes des mammifères inférieurs diffèrent de ceux de l’homme. En outre, le plan du trou occipital (bc) forme avec l’axe (ab) un angle en quelque sorte plus petit dans les crânes spécialement prognathes que dans les orthognathes ; et la même chose est à peu près vraie de la lame perforée de l’éthmoïde, quoique cela ne soit pas aussi clair. Mais on remarquera cette particularité que les crânes prognathes sont, à certain point de vue, moins semblables à ceux des