Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/294

Cette page a été validée par deux contributeurs.
267
sur quelques ossements humains fossiles.

les figures qui les accompagnent, dont les contours sont copiés de dessins très-exacts, faites à la chambre noire par mon ami M. Busk, et qui ont été réduites à la moitié de leur grandeur naturelle.

Ainsi que le professeur Schmerling le fait observer, la base du crâne est détruite et les os de la face manquent complétement ; mais la voûte du crâne, qui comprend le frontal, le pariétal et la plus grande partie de l’occipital, jusqu’au milieu du trou occipital, est complète ou à peu près ; le temporal gauche manque ; du temporal droit les portions qui sont dans le voisinage immédiat du trou auditif, l’apophyse mastoïde et une portion considérable de l’écaille temporale, sont bien conservées (figure 43).

Le tracé des fractures qui subsistent entre les pièces rapprochées du crâne, sont fidèlement dessinées dans la planche de Schmerling, et peuvent être aisément déterminées dans le moule en plâtre ; on y discerne aussi les sutures ; mais la disposition complexe de leurs dentelures que nous montre la planche, n’est point évidente sur le moule. Quoique les saillies osseuses qui donnent insertion aux muscles ne soient pas extrêmement proéminentes, elles sont bien marquées, et ce caractère, joint au développement bien apparent des sinus frontaux et à la condition des sutures, ne laisse dans mon esprit aucun doute que ce crâne ne soit celui d’un adulte, sinon même celui d’un homme de l’âge moyen. L’extrême longueur du crâne est de (7 pouces 7) 194 millimètres ; son extrême largeur, qui répond très-approximativement à l’intervalle entre les protubérances pariétales, n’a pas plus de 136 millimètres (5 pouces 4). Le rapport de la longueur à la largeur est par conséquent très-voisin de 100 à 70. Si l’on trace une ligne du point où l’arcade sourcilière s’incline vers la racine du nez, et qui est appelée la glabelle (a figure 43),