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de l’homme et des animaux.

dans le crâne humain, un sillon très-marqué qui montre la ligne d’insertion de ce que l’on appelle la tente du cervelet, sorte de membrane parcheminée qui, à l’état frais, est placée entre le cerveau et le cervelet et empêche celui-là de peser sur le dernier (fig. 25).

Ce sillon établit donc la ligne de séparation entre la partie de la cavité crânienne qui contient le cerveau et celle qui contient le cervelet ; et comme l’encéphale remplit exactement cette cavité, il est évident que les relations de ces deux parties nous éclairent du même coup sur les relations de leurs contenus ; or, chez l’homme et chez tous les simiens de l’ancien et du nouveau continent, à une seule exception près, quand la face est dirigée en avant, la ligne d’insertion de la tente du cervelet ou le sillon du sinus latéral, ainsi qu’on rappelle scientifiquement, est à peu près horizontale, et la loge cérébrale surplombe invariablement la loge cérébelleuse ou la dépasse. Chez les singes hurleurs ou mycètes, cette ligne passe obliquement en haut et en arrière, et la portion du cerveau qui dépasse le cervelet est à peu près nulle ; chez les lémuriens et chez les mammifères inférieurs, cette ligne est beaucoup plus enclavée dans la même direction, et la loge cérébelleuse s’étend en arrière beaucoup au delà de la loge cérébrale.

Quand les plus graves erreurs peuvent être avancées avec assurance sur des questions aussi facilement solubles que celle qui concerne les lobes postérieurs, on ne doit pas être surpris qu’à l’égard d’observations d’un caractère peu complexe, mais qui néanmoins réclament une certaine somme d’attention, on se trouve dans des conditions encore plus mauvaises. Celui qui ne peut voir le lobe postérieur du cerveau d’un singe ne donnera pas, vraisemblablement, une opinion valable en ce qui touche la corne