Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/247

Cette page a été validée par deux contributeurs.
220
rapports anatomiques

cette ressemblance est encore plus accentuée chez plusieurs des singes inférieurs, on ne doit pas être surpris que la dénomination de « quadrumanes », ou êtres à quatre mains, empruntée par Blumenbach aux anciens anatomistes[1] et malheureusement rendue populaire par Cuvier, se soit propagée au point de servir d’appellation

    sous l’influence de la force tonique non modérée du long extenseur du pouce, le premier métacarpien s’est mis sur le même plan que le second métacarpien, en tournant sur son axe longitudinal, de manière que la face dorsale du pouce regarde en arrière. On remarquera que l’attitude du pouce de cette main a une grande ressemblance avec celle du pouce chez le singe (voyez la figure 30). duchenne.

    Fig. 32. — Main de singe vue de côté, comme la main humaine déformée qui a été représentée dans la figure 30. (Vrolie, Chimpanzé.)

  1. En parlant du pied de son « pygmée, » Tyson fait la remarque suivante : (loc cit., p. 13). « Mais cette partie dans sa structure et dans sa fonction, étant plutôt une main qu’un pied, je me suis demandé si pour le distinguer des autres animaux, il ne vaudrait pas mieux l’appeler quadrumane que quadrupède, c’est-à-dire ayant quatre mains plutôt qu’ayant quatre pieds. »

    Comme ce passage a été publié en 1699, M. I. Geoffroy Saint-Hilaire est évidemment dans l’erreur en attribuant à Buffon le terme quadrumane, quoique le terme bimane puisse réellement lui appartenir. Tyson se sert du mot quadrumane en plusieurs endroits, comme à la page 91… « Notre pygmée n’est ni un homme, ni un singe ordinaire, mais une sorte d’animal entre les deux ; quoique bipède, il est cependant du genre quadrumane, bien que quelques hommes aient été observés qui se servaient de leurs pieds comme mains, ainsi que j’en ai vu plusieurs.