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de l’homme et des animaux.

ties charnues ne sont pas situées dans la jambe (qui répond au bras), mais sur le dos et sur la plante du pied, régions qui répondent au dos et à la paume de la main.

De plus, quand les tendons du long fléchisseur des orteils et du fléchisseur propre du gros orteil atteignent la plante du pied, ils ne demeurent pas distincts l’un de l’autre à la manière des fléchisseurs de la paume de la main, mais ils s’unissent et se mêlent d’une singulière façon, tandis que leurs tendons réunis reçoivent un muscle accessoire qui est en rapport avec le calcanéum.

Mais le caractère distinctif le plus absolu des muscles du pied est peut-être l’existence du long péronier, muscle long qui est appliqué sur l’os extérieur de la jambe et qui envoie son tendon à la cheville externe en arrière et en dessous de laquelle il passe, d’où il traverse obliquement le pied pour aller s’insérer à la base du gros orteil. Aucun muscle de la main ne correspond exactement à celui-ci, qui est éminemment un muscle du pied. En résumé, le pied de l’homme se distingue de sa main par les différences anatomiques suivantes :

1o Par la disposition des os du tarse ;

2o Par la présence d’un muscle court fléchisseur et d’un court extenseur des appendices digitaux du pied ;

3o Par l’existence du muscle appelé long péronier.

Et maintenant si nous voulons déterminer si la division terminale d’un membre dans les autres primates doit être appelé pied ou main, nous serons guidé par la présence ou par l’absence de ces caractères, et non par les seules proportions et la plus ou moins grande mobilité du gros orteil, qui peut varier indéfiniment sans aucune modification capitale dans la structure du pied.


Ayant ces considérations présentes à l’esprit, venons-