Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/239

Cette page a été validée par deux contributeurs.
212
rapports anatomiques

servateurs originaux qui ont spécialement étudié la question ; de plus, elle n’a jamais été et ne peut être appuyée par aucune préparation anatomique. Elle serait donc indigne d’une réfutation sérieuse, si l’on ne savait que, dans l’opinion générale et naturelle, des assertions délibérées et réitérées doivent avoir quelque fondement.

Mais, avant que nous puissions discuter la première question avec utilité, considérons avec attention et comparons la structure de la main et celle du pied humains, de façon que nous ayons des idées claires et distinctes sur ce qui constitue une main et sur ce qu’est un pied.

La forme extérieure de la main humaine est familière à chacun : elle est constituée par un poignet solide suivi d’une large paume composée de chairs, de tendons et de peau, qui relient quatre os, lesquels se divisent entre quatre extrémités longues et flexibles, les doigts ; — chacun d’eux porte sur la face dorsale de sa dernière subdivision un ongle large et aplati. Le plus long écartement entre deux doigts quelconques est un peu moindre que la moitié de la longueur de la main ; du côté externe de la base de la paume, un doigt volumineux se détache qui compte deux articulations au lieu de trois, et si petit qu’il ne s’étend guère au delà du milieu de la première articulation du doigt voisin ; de plus, il se distingue par sa grande mobilité, grâce à laquelle il peut être porté en dehors, presque à angle droit avec la masse des doigts. Ce doigt est nommé pollex, ou pouce et, comme les autres, il porte un ongle aplati sur la lace postérieure de sa dernière articulation.

En conséquence de ses proportions et de sa mobilité, il est ce que l’on appelle opposable ; en d’autres termes, son extrémité peut, avec la plus grande facilité, être mise en contact avec les extrémités de tous les doigts ; propriété