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de l’homme et des animaux.

Chez l’homme, la colonne vertébrale, considérée dans son ensemble, offre une élégante courbure sigmoïde (voyez fig. 18) ; elle est convexe en avant, à la région du cou (1, 2) ; concave dans le dos (3, 4), convexe dans les lombes (5, 6), et elle redevient concave dans la région sacrée (6, 7) ; cette forme est due en partie à la disposition des surfaces articulaires, des vertèbres ; mais elle est surtout déterminée par la tension élastique de bandes fibreuses ou ligaments qui unissent les vertèbres entre elles ; le résultat d’une telle structure est de donner beaucoup d’élasticité à toute la charpente vertébrale et de diminuer la violence des chocs qui pourraient être communiqués à la moelle épinière et de la moelle au cerveau, par le fait de la locomotion dans la position verticale.

Constatons encore que pour l’ordinaire l’homme compte sept vertèbres au cou ; elles sont appelées cervicales. À celles-ci succèdent douze vertèbres dites dorsales, qui donnent insertion aux côtes et forment la portion supérieure du dos, d’où elles tirent leur nom ; cinq vertèbres appelées lombaires se trouvent à la région de ce même tronc ; elles ne portent point de côtes distinctes ou libres ; l’os sacrum, qui vient ensuite (fig. 19), est constitué par cinq vertèbres réunies ; cet os est antérieurement concave, solidement enchâssé entre les os de la hanche et forme la paroi postérieure. de l’excavation pelvienne ; enfin trois ou quatre petits os plus ou moins mobiles, et si petits qu’ils sont insignifiants, constituent le coccyx ou queue rudimentaire (C’, E, F).

Chez le gorille, la colonne dorsale est pareillement divisée en vertèbres cervicales, dorsales, lombaires, sacrées et coccygiennes, et le nombre total des vertèbres cervicales et dorsales réunies est le même que chez l’homme ; mais le développement d’une paire de côtes à la première vertèbre lombaire, qui est rare chez l’homme, est la règle chez le