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rapports anatomiques

blances ne puissent être ni pesées ni mesurées exactement, leur valeur peut être appréciée sans aucune difficulté ; cette appréciation trouvera son contrôle dans le système de classification qui a maintenant cours parmi les naturalistes.

L’étude attentive des analogies et des différences qu’offrent les animaux, a conduit les naturalistes à constituer en groupes ou réunions d’individus telles, que les membres de chaque groupe présentent certain ensemble de ressemblance bien définie, les points de similitude devenant moins nombreux à mesure que le groupe s’élargit et vice versa. En sorte que tous les êtres qui n’ont de commun que les quelques traits distinctifs de l’animalité, forment le règne animal ; ceux très-nombreux, qui n’ont de commun que les caractères spéciaux des vertébrés, constituent un sous-Règne de ce Règne : le sous-Règne des vertébrés est subdivisé en cinq classes : les Poissons, les Amphibies, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères ; ceux-ci se subdivisent à leur tour en groupes plus petits, appelés ordres, et ceux-ci se répartissent en familles et en genres ; les genres sont finalement fragmentés en collections très-restreintes, qui reposent sur la possession de caractères constants et non tirés des fonctions de la génération. Ces groupes ultimes sont les Espèces.

Chaque année tend à apporter une plus grande uniformité d’opinions parmi les zoologistes, en ce qui touche les limites et les caractères de ces groupes, grands ou petits. Dans le temps présent, par exemple, personne n’a eu le plus léger doute en ce qui concerne les caractères, des classes mammifères, oiseaux et reptiles, et aucun doute ne peut s’élever sur la place d’un animal quelconque, bien connu, dans telle classe ou dans telle autre. De plus, il y a une sorte de consentement général, quant aux caractères et aux limites des divers ordres de mammifères, et aussi