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de l’homme et des animaux.

discoïde. Il suit de là que, tandis que le placenta du chien est comparable à une ceinture, celui de l’homme a la forme d’un gâteau, ce que rappelle d’ailleurs le nom même de l’organe.

Or il se trouve que ces rapports sous lesquels l’homme qui est en voie de développement diffère du chien, sont précisément ceux par lesquels il ressemble au singe ; celui-ci, de même que l’homme, possède une membrane vitelline sphéroïdale et un placenta discoïde, parfois partiellement divisé en lobes. En sorte que c’est seulement aux périodes les plus avancées de son développement que le jeune être humain présente des différences marquées avec le jeune singe ; et ce jeune singe, d’ailleurs, s’éloigne du chien dans son évolution, tout autant que le fait l’homme lui-même.

Si étonnante que puisse paraître cette dernière assertion, on en peut démontrer la parfaite exactitude ; et ce fait seul me semble suffisant pour mettre au-dessus de tout doute la conformité de la structure de l’homme avec le reste du règne animal, et plus particulièrement, plus étroitement encore avec les singes.

Ainsi, si l’on compare à l’homme les animaux qui sont placés immédiatement au-dessous de lui : identité dans les procédés physiques à l’aide desquels l’être se produit, identité dans les premières périodes de son développement, identité dans les moyens à l’aide desquels la nutrition s’effectue avant et après la naissance ; on peut donc s’attendre à une merveilleuse ressemblance d’organisation si, poursuivant le parallèle, on les compare de nouveau dans leur constitution adulte et parfaite. L’homme ressemble aux animaux dans les mêmes proportions que ceux-ci se ressemblent l’un l’autre ; il diffère d’eux comme ils diffèrent l’un de l’autre, et quoique ces différences et ces ressem-