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qui donne à l’œuf des oiseaux son volume exceptionnel et son utilité domestique ; de plus, l’œuf du chien est dépourvu d’une coquille, qui serait non-seulement inutile à un animal dont l’incubation s’opère à l’intérieur du corps de sa mère, mais qui, en outre, préviendrait l’accès de la source alimentaire dont toute jeune créature a besoin, et que le petit œuf des mammifères ne contient pas en lui-même.


Fig 14. — A, Œuf de chien avec la membrane vitelline déchirée, de façon à donner issue au jaune, à la vésicule germinative a et à la tache qu’elle contient b. — B, C, D, E, F, Changements successifs du jaune indiqués dans le texte. (D’après Bischoff, Traité du développement, Paris, 1843, pl. I et III


L’œuf de chien n’est en effet qu’un petit sac sphéroïdal (fig. 14), formé d’une membrane délicate et transparente, appelée membrane vitelline d’environ un ou deux dixièmes de millimètres de diamètre (zone transparente). Ce sac contient une certaine quantité de substance nutritive visqueuse, le « jaune » (vitellus), au sein duquel est contenu un second sac sphéroïdal beaucoup plus délicat, appelé la vésicule germinative (a) ; dans celle-ci, enfin, se trouve un corps arrondi plus solide, appelé la tache germinative (b).