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des singes anthorpomorphes

Zoological Transaction de 1855, et par Temminck dans ses Monographies de mammalogie[1]. Le mémoire de Temminck est remarquable par la preuve complète qu’il nous fournit des modifications que subit la forme de l’orang-outang, suivant l’âge et le sexe. Tiedmann publia le premier une description du thorax d’un jeune orang, pendant que Sandifort, Müller et Schlegel décrivaient les muscles et les viscères de l’adulte et donnaient l’histoire détaillée et fidèle des habitudes du grand singe indien à l’état de nature ; d’importantes additions furent faites par de plus récents observateurs, en sorte qu’à ce moment, on connaît mieux l’orang-outang adulte qu’aucun autre singe anthropomorphe.

L’orang-outang est à coup sûr le pongo de Wurmb[2] et non pas celui de Battell, puisque les orangs-outangs ne se trouvent que dans les grandes îles asiatiques de Bornéo et de Sumatra.

Pendant que le progrès des découvertes éclairait ainsi l’histoire de l’orang-outang, on reconnaît que les seuls autres singes anthropomorphes de l’Orient sont des espèces variées de gibbon, singe qui, en raison de leur plus petite stature, attirent moins l’attention que les orangs-outangs, bien qu’ils soient répandus sur un plus grand espace, et, par cela même, qu’ils soient plus accessibles à l’observation.


Quoique l’aire géographique habitée par le pongo et l’enjecko de Battell soit beaucoup plus rapprochée de l’Europe que celle dans laquelle on trouve les orangs-outangs

  1. Temminck, Monographies de mammalogie. Paris, 1835-1841.
  2. Ceci est dit d’une façon très-générale et toutes réserves faites sur la question de savoir s’il y a une ou plusieurs espèces d’orangs.