Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/139

Cette page a été validée par deux contributeurs.
112
histoire naturelle

Le mandrill ou boggoe de William Smith était sans nul doute, ainsi que la description et la gravure qu’il en donne en font foi, un chimpanzé (fig. 5).

Linné n’eut pas l’occasion d’observer lui-même le singe anthropomorphe d’Afrique ou d’Asie ; mais une dissertation de son élève Hoppius insérée dans les Amenitates academicæ (vi, Anthropomorpha) peut être considérée comme reproduisant les vues du maître sur ces animaux.


Fig. 6. — Les anthropomorphes de Linné.


Cette dissertation est ornée d’une planche dont les figures ci-dessous (6 à 9) sont une copie réduite. Les figures ont pour dénominations, de gauche à droite : 1o Troglodyta Bontii ; 2o Lucifer Aldrovrandi ; 3o Satyrus Tulpii ; 4o Pygmæus Edwardi. La première est une mauvaise copie de l’orang-outang fictif de Bontius, de l’existence de qui Linné paraît avoir eu une pleine conviction ; car dans l’édition princeps du Systema naturæ, il est indiqué comme une seconde espèce d’homme H. nocturnus. Lucifer Aldrovrandi est la copie d’un dessin d’Aldrovrandus dans son ouvrage de Quadrupedibus digitalis viviparis (liv. II, p. 249 ; 1645) au chapitre intitulé : Cerco-