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histoire naturelle

contrée. J’ignore l’étymologie d’un tel nom, et jamais auparavant je ne l’ai entendu ; ceux qui s’en servent ne peuvent eux-mêmes me le dire, si ce n’est que c’est à cause de leur étroite ressemblance avec les créatures humaines, quoiqu’ils n’aient rien du tout du grand singe.


Fig. 5. — « Le mandrill, » fac-simile de la planche de M. W. Smith (1744).

Leur corps, quand ils sont arrivés à leur entier développement, est aussi volumineux en circonférence que celui d’un homme de taille moyenne ; leurs jambes sont beaucoup


    sans queue (Ape) ou un babouin. Ainsi, dans la cinquième édition de l’ouvrage de Blount ( « Glossographia ou Dictionnaire donnant le sens des mots difficiles de tous les langages, quels qu’ils soient, maintenant employés dans notre langue anglaise raffinée…, très-utile à tous ceux qui désirent comprendre ce qu’ils lisent »), publié en 1681, je trouve « dril, instrument destiné à couper la pierre, avec lequel on peut percer de petits trous dans le marbre ; désigne aussi ce que l’on appelle Ape (grand singe) ou Baboon (babouin) très-développé. » Drill est employé dans le même sens dans l’Omnesticon Zoicon, de Charleston (1668). La singulière étymologie de ce mot donnée par Buffon semble bien peu probable.