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les anthropoïdes et les hommes.

quel toutes les questions de la biologie ontologique peuvent trouver leur place, quelles que soient les solutions particulières qu’on peut leur donner.


Si j’ai peu parlé, dans le cours de ce travail, du livre que j’ai traduit, c’est qu’il est tellement clair, que toute analyse m’a semblé superflue. Il a produit, on le sait, une grande impression en Angleterre et en Allemagne, et, quoique plusieurs années nous séparent de l’époque où il a été publié, cette impression, loin de s’affaiblir, grandit avec la réputation scientifique de l’éminent professeur.

Dans une courte préface, M. Huxley nous apprend qu’il a exposé à plusieurs reprises la substance de ces essais, tantôt devant des hommes voués à la culture des sciences, tantôt devant des ouvriers, dans ces lectures qui, depuis quelques années, rendent en France de si grands services à la civilisation, et qui, malheureusement entravées par mille liens, n’ont pas encore acquis tout leur développement. Cet examen répété d’un même sujet, à des points de vue variés, suffira, dit M. Huxley, pour persuader au lecteur que, vraies ou fausses, ses conclusions n’ont été présentées qu’avec lenteur et maturité d’esprit, et ces conclusions peuvent se résumer en ce dilemme : ou il y a transformation et progrès dans la vie organique, ou nulle théorie scientifique des êtres n’est possible.