Voici ma réponse à la lettre que M. France vous a adressée et que vous avez eu l’obligeance de me communiquer.
La vie privée de M. France ne me préoccupe ni ne m’intéresse en aucune façon.
D’autre part, malgré mon âge et toute la distance qui nous sépare, je suis prêt à lui accorder l’honneur d’une rencontre.
Deux de mes amis attendront ses témoins chez moi, 64, boulevard Saint-Michel, dimanche 3 mai, à deux heures de l’après-midi.
Agréez, je vous prie, monsieur, l’assurance de mes meilleurs sentiments.
Je trouve dans l’Écho de Paris une lettre que vous adresse M. Leconte de Lisle et par laquelle il annonce que deux de ses amis attendront mes témoins chez lui, dans l’après-midi de dimanche. Mes témoins ne devaient point venir et ils ne viendront point. Je n’ai jamais eu l’intention de lui en envoyer.
Je l’ai encore moins après ce qu’il vous a écrit. Car, dans sa lettre, il me donne la seule satisfaction que j’avais le droit et le devoir d’attendre. Il y déclare qu’il ne s’occupe point de ma vie privée. Il ne le fait pas sans doute de très bonne grâce, mais, pour lui avoir coûté, la satisfaction