nancourt, l’auteur d’Obermann ; à présent nous
avons, dans le même ordre d’idées, Bourget, un de
mes plus vieux amis et un des écrivains les plus intelligents que je sache ; Barrès, le plus ingénieux de
tous et d’un charme si délicieusement pervers ; Anatole France, qui est un homme de grand talent que je
considère comme un des plus parfaits écrivains de ce
temps. Il m’a assez souvent cité et loué pour que je
ne puisse lui garder rancune de quelques pointes que
j’estime d’ailleurs assez anodines. Il me suffit d’ouvrir
et de relire un de ses livres pour tout lui pardonner
en considération du plaisir que j’y ai pris…
M. FRANÇOIS COPPÉE
Très gaiement :
— Alors, c’est des symbolistes que vous voulez que nous parlions ? Allons pour les symbolistes ! Je ne sais pas si mon opinion est très intéressante… Ils me considèrent comme un vieux pompier, et ne s’empêchent pas de le dire dans leurs petites revues, que ma sœur lit, car moi je n’ai pas toujours le temps. Je trouve qu’ils ont raison, d’ailleurs. Il est bon que la jeunesse soit batailleuse et révolutionnaire. Mais il ne faut pas qu’elle soit seulement cela, pourtant ! Je les vois bien lancer des manifestes, brandir des pla-