suivra de sa prunelle de soleil, puisqu’il sera conçu pour l’Éternité !
Eh bien ! ce Théâtre, les Magnifiques le réaliseront !
C’est pourquoi, Paris, rebâtis en tes flancs le théâtre d’Athènes, et c’est pourquoi, patrie, conseille à tes foules frivoles le saint enthousiasme des phalanges de Grèce, car voici venir les Eschyles futurs, voici grandir les Sophocles nouveaux !
Une chose regrettable, c’est le systématique blasphème des Princes de la Férule envers les Gueux du Verbe. La mauvaise foi des uns, la bonne foi des autres : cela ne peut qu’aboutir à une Terreur nouvelle tôt ou tard. J’y ai songé souvent avec une infinie tristesse. Relisez plutôt les annales du fanatisme. Surtout ne dites pas : « C’était bon dans le temps ! » Par pitié, ne dormez pas sur cette rose et pensez à la guerre possible des Orphées dontchaque jour on crucifie l’espoir ! Déjà la révolte s’excite aux quatre coins de l’Esprit. Il y a cent ans se fit la Révolution des Pioches, avant cent ans peut-être se fera la Révolution des Plumes. Oh ! songez-y ! Tout y précipite la jeune Intelligence : la vulgarisation de la science, les privilèges des barbares, le génie chassé des Versailles comme un lépreux, et je ne sais quel doigt de Dieu qui fait signe dans l’espace. Les paysans de La Bruyère ne sculptèrent qu’une moitié de la Liberté, il se pourrait que les poètes sculptassent l’autre, — et je l’écris avec toutes les larmes comme avec tous les