mais il faut qu’ils restent à leur rang, c’est-à-dire au-dessous des poètes.
Sur Zola :
— C’est un bon gros romancier, comme Eugène Sue. Il n’a aucun style, comme Eugène Sue.
Sur Daudet :
— Oh ! celui-là ! Il est au-dessous de tout… c’est le Pompier de Champrosay.
Sur Mallarmé :
— C’est un noble poète.
Sur Laurent Tailhade :
— Il vous l’a dit lui-même : Je me suis, autrefois, moqué des bourgeois en leur faisant croire que Tailhade était poète-symboliste. Dans ses sarcasmes, beaucoup de plaisanterie provinciale, d’ailleurs.
Sur Charles Vignier :
— Il y a longtemps qu’il n’a rien publié… Ses premiers vers ne manquaient pas de finesse. J’espère qu’il reviendra à la poésie et que nous aurons à l’applaudir !
Sur René Ghil :
— Je ne m’occupe que de littérature.
Et enfin, comme je demandais à M. Moréas si, à part lui, il estimait que d’autres jeunes écrivains méritassent qu’on les mentionnât, il me répondit :
— Je ne veux pas faire de liste. Mais je connais de jeunes hommes qui entrent dans mes vues. Je nommerai Maurice du Plessys, Raymond de la Tailhède,