terriens avait eu lieu à Québec dans la salle des promotions de l’Université Laval, Jérôme Michel n’avait pas manqué, un seul dimanche, de se rendre à la grand’messe avec sa médaille des Anciennes Familles, fièrement épinglée sur la poitrine.
— Enfin, ma bonne vieille, nous voilà donc enfin délivrés de nos dettes ! venait de s’écrier gaiement Jérôme Michel, en se tournant de nouveau vers sa femme.
— Et où allons-nous aboutir avec tout cela, mon pauvre Jérôme ? repartit Marie Latour, sans quitter son air soucieux.
— Mais qu’est-ce que tu rumines donc comme ça, depuis qu’on est parti de Québec, ma pauvre femme ? Tu as une vraie mine d’enterrement. N’y aurait-il pas moyen de savoir enfin qu’est-ce que c’est qui ne va pas ?
Après un assez long silence, la femme releva lentement la tête et, fixant ses yeux remplis de larmes sur les yeux étonnés de son mari :
— As-tu jamais pensé, mon pauvre Jérôme, dit-elle en scandant lourdement chacune de ses paroles, qui est-ce qui prendra soin de ta terre quand nous n’y serons plus ?
— Ah ! bien, il paraît que tu penses loin, ce soir ! Chasse-moi toutes