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Te faut-il donc encor les élans de tendresse ;
Et les baisers brûlants qui donnent tant d’ivresse ?
Te faut-il donc encore exposer ton orgueil,
Pour que demain ton lit te semble un froid cercueil ?

N’as-tu donc pas assez vidé la coupe amère ?
Et de l’amour toujours déplorant la chimère,
Faudra-t-il donc encore, ô ! noble et tendre cœur,
Te voir pleurer longtemps un seul jour de bonheur ?

Une voix murmura… Confiante en ma force,
Hélas ! je crus trop tôt ma vieillesse précoce,
Imprudente, et riant des flèches de l’amour,
Je bravais son courroux ; lui, me surprit un jour !